Films français au CITY 46

31 mars 2016 - 30 avril 2016

Veranstaltungs-Infos

"Francofonia", "La sirène de Faso Fani", "100 Jahre DADA" (Film muet avec musique live), "Visages d'enfants" (Film muet avec musique live), "Pierrot le Fou", Conférence: Alain Bergala: Le processus de création cinématographique, et le jeu dans l'enfance

Francofonia

Jeudi. 31.3. - Samedi. 2.4. + Mercredi. 6.4. / 18:00;

Dimanche. 3.4. / 16:15;

Dimanche. 3.4. + Lundi. 4.4. / 20:30;

Mardi. 5.4. / 20:30 * en présence de Roland Bühs, Historien de l'Art & artiste

A Paris en 1940, alors que la France est occupée par l'Allemagne nazie, Jacques Jaujard, directeur du musée du Louvre, et le comte Franz von Wolff-Metternich, à la tête de la Kunstschutz (commission allemande pour la protection des œuvres d'art en France) unissent leurs forces afin de préserver les collections du plus grand musée français.

Francofonia, le Louvre sous l’Occupation, F, D, NL 2016, Réalisation: Alexander Sokurov, avec Louis-Do de Lencquesaing, Benjamin Utzerath, Vincent Nemeth, 84 Min., en français sous-titré allemand; en coopération avec la société franco-allemande de Brême.

 

La sirène de Faso Fani

Jeudi. 7.4. / 20:00 * avec débat

La Sirène de Faso Fani part à la rencontre des ex-employés de la célèbre manufacture de cotonnade burkinabé pour révéler les conséquences désastreuses de la politique économique mondiale aveugle des réalités locales, celle de Koudougou, la ville dans laquelle je suis né, il y a 40 ans. Fermée en 2001, ce sont des centaines d'employés qui sont mis brutalement au chômage, des milliers de personnes qui sont plongées subitement dans la misère et une ville entière, la troisième de mon pays, qui subit de plein fouet les conséquences d'une fermeture inexplicable et qui depuis peine à se relever. Plusieurs années après cette catastrophe économique et sociale, je repars à la rencontre de cette ville qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, de cette usine qui a marqué mon enfance, mais aussi, et surtout, de ces employés qui, bien que dépossédés de cet outil de travail qui faisait leur fierté, restent convaincus que la remise en route de la filière du coton est un avenir possible pour toute la communauté. Avec ce film, je veux faire vivre et partager ce dont tous rêvent ici : entendre un jour à nouveau le doux ronflement des cotonnades de Koudougou.

Le film est un hommage à la résistance africaine face à la folie de la mondialisation.



F, BF, D, QAT 2015, Réalisation: Michel K. Zongo, 89 Min., en français sous-titré anglais, en coopération avec ATTAC.

 

100 Jahre DADA (Film muet avec musique live)

Samedi. 9.4. / 20.30

En 1916 apparait à Zurich le mouvement du Dadaismus, qui se répand bientôt à Berlin, Paris et New York et d'autres villes encore, toutes influencées durablement par l'art moderne. Cette suite de courts métrages comprend des films de Man Ray, Fernand Léger, Hans Richter et bien d'autres, ainsi qu'un "Film surprise."

 

Visages d'enfants (Film muet avec musique live)

Vendredi. 29.4. / 20:30 * avec une introduction de Daniel Wiegand; et un accompagnement musical de Joachim Bärenz, Bochum

Le film se déroule dans un village de montagne en Valais. Un homme vient de perdre son épouse et reste seul avec ses deux enfants : Jean, qui a à peu près dix ans, et sa sœur Pierrette, âgée de cinq ans. Le père se remarie assez rapidement avec une jeune veuve du village, elle-même mère d'une petite Arlette. Averti tardivement, et toujours sous le choc du décès de sa mère, Jean prend très mal ce mariage. Il refuse l'affection et l'autorité de sa belle-mère et vit une rivalité avec sa nouvelle sœur, Arlette, en qui il voit une intruse.

Visages d'enfants, Fr/Suisse 1923, Réalisation & Scénario: Jacques Feyder, avec Victor Vina, Jean Forest, 114 Min., Version originale

 

Pierrot le Fou

Samedi. 30.4. / 14:30 * avec une introduction de Alain Bergala

Ferdinand Griffon est un homme qui vit avec sa femme et ses enfants. Il est un peu désabusé car il vient de perdre son emploi à la télévision. Un soir, alors qu'il revient d'une désolante soirée mondaine chez ses beaux-parents, il se rend compte que la baby-sitter qui est venue garder ses enfants est une ancienne amie, Marianne. Il décide de tout quitter et de partir avec elle vers le Sud de la France, dans un grand périple où se mêleront trafic d'armes, complots politiques, rencontres incongrues, mais aussi pauses bucoliques et déchirements amoureux.

Fr/It 1965, Réalisation et Scénario: Jean-Luc Godard, avec Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, 110 Min., Version originale sous-titrée

 

Conférence: Alain Bergala: Le processus de création cinématographique, et le jeu dans l'enfance

Samedi. 30.4. / 16:30

L'enfance est présente dans des films sans enfants. Ce sont des films - comme Pierrot le Fou - dans lequel les personnages et les cinéastes retombent en enfance par le jeu d'acteur. Selon Winnicott, jouer signifie créer un espace abstrait entre la réalité et l'intériorité objective: «Dans cette aire de jeux, l'enfant implique des objets et des phénomènes de la réalité extérieure, et les utilise pour des représentations de la réalité intérieure personnelle." C'est exactement ce que font les réalisateurs: ils rassemblent "des fragments de la réalité extérieure". Les réalisateurs, comme les enfants, prennent des élèments du monde réel et les utilisent pour créer des objets et des individus réels.

L'œuvre cinématographique, comme un jeu de l'enfant, dépend de la capacité de créer un espace de transition, qui appartient autant au monde qu'au sujet, un espace libre entre la réalité et l'imagiaire. Beaucoup de grands films créés de la poésie grave à ce lien entre le jeu et la créativité. Sur la base de Pierrot le fou, je vais vous expliquer comment la créativité artistique hérite des conditions et formes de jeu de notre l'enfance: comment dans le jeu, le monde doit être brisé en premier lieu, afin de pouvoir recréer.

Alain Bergala enseigne à l'école de cinéma Fémis à Paris. Il a travaillé sur les expositions "Correspondances Kiarostami / Erice", "Brune / Blonde» et «Pasolini roms», ainsi que rédigé des ouvrages sur Godard, Rossellini, Kiarostami, et Bunuel. Il a donné des cours de cinéma à l'Université de Paris 3 et a été le rédacteur en chef des publications de livres des Cahiers du Cinéma.

 

31 mars 2016 - 30 avril 2016