Benjamin Godard (1849-1895) dans les salons parisiens

17 mars 2016
20:00

Le concert que donnera Daniel Seroussi le 17 mars à l’Institut français s’inscrit dans le cycle de concerts organisés par le Palazetto Bru Zane autour du compositeur français Benjamin Godard, trop oublié aujourd’hui, afin de le remettre à l’honneur à Venise et à Paris, mais aussi à Berlin, grâce à ce concert à l’Institut français.

Au cours de la soirée du 17 mars, Daniel Seroussi jouera un ensemble de pièces pour piano de quatre compositeurs français : Jean-Philippe Rameau, Benjamin Godard, Maurice Ravel et Henri Dutilleux. Ce programme fait donc entendre des compositions pour piano d’époques très différentes (1724, 1884, 1909 et 1948), au sein desquelles celle de Benjamin Godard occupe une place particulière.

Né à Paris le 18 août 1849 à Paris dans une famille de commerçants, Godard apprend le violon et devient un enfant prodige. Il étudie ensuite la composition et les harmonies au conservatoire de Paris avec Napoléon Henri Reber, qui fut aussi le professeur de Massenet, puis le violon avec le virtuose belge Henry Vieuxtemps. La première œuvre de Godard, la sonate pour violon en do mineur, op. 1, a été publié alors qu’il n’avait que 16 ans et, malgré deux échecs au milieu des années 1860 au concours du prix de Rome, il décida de se consacrer entièrement à la composition. La majorité des nombreuses œuvres qu’il composera au cours des 30 années suivantes – il atteint en 1886 son 100^ème opus – s’inscrivent dans la tradition de Mendelssohn et de Schumann (c’est notamment son admiration pour ce dernier qui a influencé son travail sur les scènes enfantines pour quatuor à cordes). Avec l’arrivée de compositeurs plus innovants, son succès s’était cependant tari bien avant sa mort précoce en 1895, précisément à cause de son approche conservatrice.