Café littéraire avec Roland Brival et Thomas Reverdy : le Japon dans la littérature francophone contemporaine

13 mars 2018
19:00

Veranstaltungs-Infos

Lecture et discussion entre et avec les auteurs

Roland Brival, né en Martinique (FRA), vit en France depuis sa jeunesse. Brival n’est pas seulement un poéte, mais aussi romancier, musicien, sculpteur, peintre et il s’engage pour le théâtre. Dans les années 70, ses tableaux ont été montrés au « Musée d’art moderne de la ville de Paris ». Son œuvre littéraire « Nègre de personne », publiée chez Gallimard, est une biographie du poéte puis politicien Léon-Gontran Damas (1912-1987). Brival a vécu plusieurs années à New York, ses expériences sont représentées dans ses poèmes, lyrics et chansons. Jusqu’à aujourd’hui, six CDs sont sortis, dont le tout dernier « Circonstances aggravantes (2014) ».

Sato San - le maître des corsets

Il est des enfances dont l’on n’oserait rêver, comme celle de Shiro Sato. Grandir à Osaka dans l’intimité d’une mère dont les talents de couturière, experte en l’art des corsets, sont la cause d’un incessant ballet de femmes venues essayer leurs somptueux articles. L’expérience, il est vrai, a de quoi fasciner un jeune garçon à l’imagination débordante. Initié à son tour à l’art des couleurs, de la coupe et de la broderie, il sera un élève brillant. Mais, à côtoyer tous les jours des femmes à demi nues, il découvrira que, pour chaque homme, le plus difficile est encore d’apprendre à maîtriser ses désirs. Et cela d’autant plus que, dans le Japon des traditions millénaires, le raffinement et la cruauté voyagent souvent de concert.

Thomas B. Reverdy est l’auteur de six romans, parmi lesquels La Montée des eaux et L’Envers du monde (Seuil, 2003 et 2008), Les Évaporés (Flammarion, 2013, Grand Prix de la SGDL et prix Joseph Kessel) et Il était une ville (Flammarion, 2015, prix des Libraires 2016). Il a co-écrit Jardin des colonies avec Sylvain Venayre (Flammarion, 2017).

Les évaporés

Ici, lorsque quelqu’un disparaît, on dit simplement qu’il s’est évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce qu’il n’y a pas de crime, ni la famille parce qu’elle est déshonorée. Partir sans donner d’explication, c’est précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on s’évaporer si facilement ? Et pour quelles raisons ? C’est ce qu’aimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze. Pour cette femme qu’il aime encore, il mènera l’enquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de San’ya à Tokyo et des camps de réfugiés autour de Sendai. Mais, au fait : pourquoi rechercher celui qui a voulu disparaître ? Les évaporés se lit à la fois comme un roman policier, une quête existentielle et un roman d’amour. D’une façon sensible et poétique, il nous parle du Japon contemporain, de Fukushima et des yakuzas, mais aussi du mystère que l’on est les uns pour les autres, du chagrin amoureux et de notre désir, parfois, de prendre la fuite.

13 mars 2018
19:00

Contrescarpe 19
28203 Bremen
Allemagne