Alain Badiou: Passages Discussions - CONFÉRENCE ANNULÉE

25 avril 2017
20:00

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Quelles solutions pour surmonter les crises en Europe ? Alain Badiou discutera avec l'éditeur Peter Engelmann

Extrait de l’analyse par Philippe Douroux « Alain Badiou, no limit » - 24 janvier 2017

„ […] On peut observer le parcours de l’homme. Son capital culturel de départ est énorme. Son père, grand résistant, fondateur du PSU, professeur agrégé en mathématiques, sa mère agrégée en lettres, il choisira «la voie centriste» en choisissant l’agrégation de philosophie. Rapidement, il rejoint la marge, la périphérie, l’expérimentation contestataire en prenant congé des institutions du savoir réservées à une caste. L’élève de Normal Sup se retrouve à l’université de Vincennes après Mai 1968. Là-bas, on fait table rase du passé, des notes, des rapports profs - élèves, de toutes les hiérarchies et de tous les pouvoirs. Mais, comme d’autres, Alain Badiou reviendra au centre et au sommet du dispositif culturel. Alain Finkielkraut, parti de la Gauche prolétarienne, finira à l’Académie française. Alain Badiou fera le chemin de Vincennes, devenue l’université de Saint-Denis, à la rue d’Ulm, où il devient professeur en 1999, à 62 ans. Gilles Deleuze ou Jean-François Lyotard resteront, eux, fidèles à l’université de tous les possibles. L’un et l’autre avaient eu, il est vrai, une reconnaissance internationale qui vaut bien la «reconnaissance institutionnelle» pour reprendre les termes de Boris Attencourt, doctorant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur d’un parallèle sur les parcours d’Alain Badiou et d’Alain Finkielkraut dans le numéro 1 de la revue Zilsel de janvier 2017 (3). Que retenir de Badiou? Boris Attencourt cite la philosophe Catherine Clément : «Le Badiou mao m’intéresse assez peu, le Badiou polémiste me navre assez souvent, mais cela m’est égal. Je l’aime pour autre chose.»

Il faut donc trouver cet «autre chose» qui fait que le philosophe nous aide. On peut lui reprocher d’être resté communiste, mais, en ces temps de désespérances, il ouvre toujours quelques portes trop verrouillées. Ce qu’il apporte, c’est de toujours choisir le camp de l’infinitude. Enfermer l’humain dans un nombre fini de solutions s’appelle le conservatisme. Accepter les limites physiques, métaphysiques ou économiques, c’est accepter ce que nous sommes. Sous-entendu : il n’y a pas d’issue. Alain Badiou dit autre chose et va chercher la poésie, le théâtre, la culture et l’amour pour offrir une perspective à la femme et à l’homme. C’est peut-être ça «l’autre chose» que désigne Catherine Clément et que cherchent ses nombreux lecteurs en France, aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde. […] (www.liberation.fr)

Alain Badiou viendra pour la première fois à Kampnagel. Il discutera avec l'éditeur Peter Engelmann de la situation actuelle en Europe.

Avec traduction

Organisateur: Kampnagel Hamburg, avec le soutien de l'Institut français et dans le cadre de "Francfort en français / Frankfurt auf Französisch".

http://www.kampnagel.de/de/programm/passagen-gesprche/?datum=&id_datum=5451

25 avril 2017
20:00

Jarrestraße 22
22303 Hamburg
Allemagne